Les dessins en noir et blanc recadrent des images prélevées dans le flux d'internet. Celle-ci sont soigneusement choisies pour leur capacités d'évocation. Les ambiances sont californiennes,
climatiques, scientifiques. Des matériaux simples, charbon et papier, verre, cuir, gaz rares, s'associent comme autant d'éléments primitifs organisés à la faveur d'un nouvel imaginaire.
L'espace d'exposition est modifié par deux lignes de lumière qui soulignent une perspective. Les dimensions de la salle s'étirent au-delà de la réalité, dans un infini interstellaire.
Le visiteur entre dans un jeu de déplacements autour de surface de verre irisées. Son corps participe aussi de manière fortuite à la mise en scène. La perception des images est alors altérée
par l'apparition de reflets, de transparences, de juxtapositions de colorisations. L'image initiale, photo transformée en dessin au charbon, prend un nouvel élan vers une autre dimension.
Ainsi, des fragments d'histoires s'improvisent en totale liberté, au hasard des combinaisons affectives du regardeur, de possible connivences. Chacun invente une histoire, comme l'ébauche d'un scénario de film, dans un grand tourbillon.
François Lousteau